Dernières nouvelles ou commentaires au sujet de la vie qui court en Grèce, à Tinos ou ailleurs comme en Suisse et
en début ou fin de mois CADEAU : une recette totalement inédite, inventée, personnelle ou sollicitée par vous (pour le moment j’ai un peu stoppé cela vous ayant suffisamment gâtés précédemment, mais j’y reviendrai)
Défense de la langue française, défense de mon territoire. Proclamer haut et fort la justice et ne pas laisser l’ennemi vaincre.
Et au début ou à la fin du mois, une recette culinaire
1er novembre Allez je me secoue et enfin vous livre une recette : peler une courge genre butternut. Bien enlever les parties dures. Ensuite après l’avoir rincée, fendre en tranches presque jusqu’au bout mais laisser la pièces en un seul morceau. Dans un bol, huile d’olive, de la bonne ( vous pouvez m’en commander, j’en rapporte de Grèce), sel, poivre, persil haché, ail pressé. Mélanger et badigeonner la courge que vous aurez mise dans un plat à gratin. Mieux que badigeonner, mettez en à l’intérieur des tranches, et verser le solde sur l’ensemble. Veiller à ce que la courge soit jeune, exempte de graines, sinon, enlevez les avec une petite cuillère.
mettre au four, au milieu ou en bas à chaleur basse, 150° pendant 40 minutes. Eventuellement couvrir le tout d’un papier de protection.
Ensuite finir la cuisson pendant 5 minutes, juste pour obtenir un petit gratinage. Eventuellement saupoudre d’un mélange de noisettes concassée et de parmesan.
3 novembre ….Dans un mois serai à la maison en Suisse !!! me réjouis. Me réjouis de quitter Tinos, me réjouis du voyage et de ce qu’il va s’y vivre, me réjouis de retrouver ma petite maison, mes amis, ma famille ou ce qu’il en reste. Ca c’est le cri du cœur de ce matin, mais je voulais vous écrire un mot au sujet de la solitude ou de l’apparente anti sociabilité qui pourrait être la mienne.
Je suis une personne de relation, de communication sans aucun doute. Un de mes dons est de favoriser les contacts, de susciter des liens de personnes qui ont quelque chose à vivre ensemble. Cela m’a été été très utile aussi dans le monde du travail où je « voyais » qui pourrait fonctionner et où. Et c’était bien.
Mais aussi dans la vie courante où j’aime inviter des gens qui ne se connaissent pas et qui après coup deviennent amis. Parfois un peu à mon détriment car alors je les vois moins, mais bon….mon envie de faire plaisir déborde et dans ce domaine l’égoïsme n’a aucune place. Où en a-t-il d’ailleurs ? je vais chercher…
Ce matin une pensée de Jung m’a touchée et je la fais mienne :
» La solitude est pour moi une source de guérison qui rend ma vie digne d’être vécue. Parler est souvent un tourment pour moi, c’est pourquoi j’ai besoin de plusieurs jours de silence pour me remettre de la futilité des mots. »
Eh oui j’en partage tous les mots. Dans tant de situations je n’ai plus envie de parler, ni de convaincre, ni de me défendre….c’est fatigant, souvent blessant et tellement inutile. Et oui cela m’arrive maintes fois, invitée à divers événements, de rester quasi silencieuse. Je n’ai plus aucun plaisir à partager. Mais pourquoi, comment cela se fait-il ? Autrefois j’avais le caquet bien ouvert, plus que cela même. Je bataillais, tentais de convaincre ou en tout cas de m’exprimer….que s’est-il passé pour un tel changement ?
Plusieurs clés me viennent à l’esprit. Vanité…tout n’est que vanité disait Salomon, dans le sens où tout est vain. Rien ne sert à rien…l’âge, la sagesse ? oui j’ai quand même grandi en sagesse et là c’est bienvenu car j’en manquais pas mal. Impulsive, mes réactions étaient souvent émotionnelles et les décisions peu réfléchies. J’en ai payé des pots cassés et certains me coûtent encore aujourd’hui. Mais encore ?
L’environnement social qui est le mien plusieurs mois par année ne me nourrit pas du tout. Il tourne en rond et je ne partage pas du tout les intérêts, la spiritualité qui m’entourent. Je préfère vivre dans ma magnifique « caverne ». Et quoi ? quoi d’autre ?
Fatigue ? oui certes. Fournir un effort physique pour me déplacer, psychique pour échanger, spirituelle pour préparer le terrain et combattre les mauvais esprits qui rôdent partout. Je n’en ai actuellement plus ni l’envie, ni la force. Mais alors qu’est devenue cette guerrière, cette battante que je fus ?
Allez je me fatigue de déposer tout ça. On verra la suite….La suite ? cela me rappelle cette vision que j’avais reçue à l’aube de mon burnout. Une route blanche bien tracée devant moi dont je ne voyais que le début….Un jour je me lèverai de ma chaise longue si confortable et alors…… ouahw ! me réjouis.
4 novembre. Hier je déposais mon incapacité à dépasser des barrières. L’en est une, aujourd’hui infranchissable, malgré tout mon courage et les moyens que je me suis donnés au début de mon séjour en Grèce : la langue. J’aime les langues et j’aime apprendre…aujourd’hui le court circuit de ma mémoire vécu en 2010 me freine considérablement pour l’acquisition de nouvelles connaissances et c’est pénible. Autrefois l’allemand m’était sinon aisé, du moins à ma portée. idem pour l’italien. Le roumain, j’en saisissais le sens et étais capable de corriger mes interprètes car le sens de la langue était mien. Mon anglais de vache espagnole me permet d’évoluer et je remarque que même le français fout l’camp ! Argghhh.
Je suis cependant joyeuse la plupart du temps, voire même heureuse et ne me formalise pas trop de toutes ces pertes. Il y a tant d’occasions de mesurer à une autre échelle des petits bonheurs qui remplissent le quotidien. Voici un mot de Simone de Beauvoir qui me plaît :
« Grandir, mûrir, vieillir, mourir, le temps passe, c’est prédestiné, inévitable.
Il n’y a qu’une solution pour que la vieillesse ne soit pas une parodie absurde de notre vie antérieure, c’est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre existence : le dévouement à des individus, à des groupes ou à des causes, le travail social, politique, intellectuel ou créatif. Dans la vieillesse, nous devons souhaiter avoir encore des passions assez fortes pour nous empêcher de nous replier sur nous-mêmes.
La vie a de la valeur tant que nous en attribuons à la vie des autres, par l’amour, l’amitié, l’indignation, la compassion. »
Pour moi c’est la créativité. Créer et pas seulement des peintures me remplit.
Bonne journée. Je retourne à mes pinceaux
7 novembre le retour aux pinceaux a été porteur de couleurs et la couleur c’est la vie ! je n’ai pas une vie terne, c’est le moins qu’on puisse dire. Néanmoins je résous en ce moment une difficulté : Comment agir et réagir tout en me respectant quand j’ai l’impression que mon vis-à-vis ne tient aucun compte de mon ressenti ? Où se trouve la délicate frontière entre exprimer, quitte à « imposer » ce qui me semble être le meilleur non pas pour moi mais pour l’autre ? alors qu’en fait, l’essentiel se trouve dans la réponse qu’il a à donner pour lui-même. Certes j’en subis aussi quelque conséquence, mais en fonction de cette conséquence, dois-je la modifier ou être inflexible pour le forcer à agir ? ahah dilemme que je dois résoudre dans les heures qui suivent…
10 novembre youps, youpy, je recommence à écrire…oh des petites choses, mais ça fait du bien. Youp youpy le voyage du retour pointe le bout de son nez. Je n’ai jamais été si impatiente de rentrer chez moi, dans mon vrai chez moi ! là où j’ai mes racines.
Cela me fait penser à un atelier en RA que j’avais mené en Roumanie auprès des femmes. Une proposition de bricolage avec le thème de l’arbre. Aucun n’avait de racines, Aucun, zéro ! et très peu avaient du feuillage et des fruits. Je ne m’étais pas préparée à une telle vision.
Le travail qui a suivi fut dingue et mené à l’aide du St-Esprit. Un vrai réveil, une renaissance….c’était beau et bon.
C’est aussi ce que j’ai vécu quand j’ai visité ma petite maison. J’ai senti mes racines pousser et s’ancrer dans le sol. Pensez après plus de 35 déménagements, peut-être 40…je n’arrive plus à compter.
Avoir des racines est tout aussi important qu’avoir des ailes. Avoir des ailes sans racines….c’est ce que j’ai eu des années. Ce n’était pas forcément drôle….
Bon la suite dans mon prochain bouquin.
Ciao
27 novembre pour une fois ce n’est pas que le temps ait passé rapidement, non, au contraire, il se traînait comme une misère tant je sui pressée de rentrer chez moi et il était plein comme un OEUF ! Tant de choses à préparer, laisser la maison Sur Tinos dans les meilleures conditions pour l’hiver, emporter plein de victuailles, de bons produits grecs à vendre et à offrir et surtout la peinture.
Depuis septembre j’ai plongé dans un nouveau style de peinture s’apparentant à de l’art brut et cela a pris tout mon temps, et m’a procuré énormément de plaisir, voire de joie. Expo en Suisse dès décembre et à mon retour à Tinos également.
Donc si cela ne sont pas de bonnes nouvelles…que dire ?
Demain matin embarquement pour Rafina, quelques heures de visite à Athènes, puis départ dans la soirée pour Irgoumenitsa où nous embarquons pour Venise à 5heures du matin. Arrivée 24 heures plus tard.
Nous viserons le Gothard et hop, hop, hop la maison où nous vous attendrons pour prendre vos commandes des bons produits de l’île. Et si vous n’avez rien commandé et bien passez quand même, un p’tit verre de vin grec, une pinte de bon sang, du plaisir à partager et ce seront de joyeuses retrouvailles.
A bientôt A TRES VITE
30 novembre 17h30 Arrivée à la maison après 7 heures de route, sans aucune embûche, route dans notre sens entièrement dégagée, temps magnifique et arrivée de jour. Qui dit mieux. Bon le ferry était un peu vieillot, mais on a pu se reposer et nous réjouir de la suite à venir. Décembre frappe à la porte. Nous nous retrouverons