Dans l’ordre de parution :
Table grecque Invitation ratée Dites bonjour au village de Monastria
En Grèce, le repas est un acte social et par conséquent la nourriture est commandée pour la « table » et non pas pour chaque individu. On commande un peu de tout et on disperse cela sur la table ou le plus souvent on recouvre la table de différentes assiettes dans lesquelles tout le monde se sert.
Comme pour la commande, payer l’addition est étroitement lié à l’idée d’hospitalité. Par conséquent, si en tant qu’étranger vous mangez avec des grecs, il est peu probable que vous puissiez payer la note à moins d’avoir recours à certaines ruses comme par exemple payer loin de la table quand personne ne regarde.
Et je pense à certains d’entre vous qui veulent déroger à cette habitude fort sympathique car on mange de tout et tous ensemble, souvent à même le plat ! Mais certains ont de la peine à se faire à cela. Pour des questions d’économie car alors, il faut partager en général le total, pas toujours, évidemment, mais voilà pour ceux qui sont à court d’argent, il vaut mieux expliquer votre situation avant de commander et vous satisfaire du seul plat que vous assumez jusqu’au paiement. D’autres n’aiment pas cela pour une question d' »hygiène ». Dans ce cas il est tout-à-fait possible et pas malvenu, de se service de chacun des plats qui vous attirent et manger le tout dans votre assiette personnelle.
La liste des plats que nous pouvons choisir pour une table grecque généreuse est longue car en Grèce et en particulier sur Tinos, la nourriture est abondante. Tinos regorge de spécialités qui vont des fameux artichauts sauvages, cuisinés de moultes façons, aux divers fromages de vache oui mais surtout de brebis et de chèvre, les saucisses tiniques sont particulières……
Au marché les légumes sont abondants, il vaut la peine d’y faire un tour. Oh rien à voir avec les supers beaux marchés de Provence. Ici on est aux antipodes ! 3 ou 4 petits producteurs nous présentent leur travail.
Nous avons sympathisé avec plus d’un. Cependant l’un d’entre eux, Josef, m’a mise au défi un samedi soir dans une taverne, de chanter. C’était trop rigolo. et lui, avec ses copains, a chanté une bonne partie de la soirée.
Invitation ratée
Samedi passé il nous a invités à venir chez lui et je m’en réjouissais. Heureusement j’étais malade ce soir là et ouf j’ai échappé à ce que je n’aurais supporté : je n’ai plus 2o ans (lui non plus d’ailleurs) et ai appris le mardi suivant, que la soirée, bien arrosée, avait duré jusqu’à 3 heures du mat !!!!
Bon je n’y échapperai pas et prochainement je vous donnerai des nouvelles d’une soirée qui s’avère, d’ores et déjà, chantante et coulante de vin et de Xipouro !
Dites bonjour au village de Monastiria Tinos texte relevé sur FB
Je vous donne ce texte afin de stimuler votre envie de le visiter, de vous y asseoir pour dessiner, pour peindre, pour écrire, composer des poèmes ou même des récits de fiction. Alors ça vous tente ?
» Dites bonjour aux belles ruines, aux couleurs en relief, aux murs nus, aux mystères révélés de l’art des maîtres, aux cours stériles, aux promenades aériennes, aux promenades sans réponse, aux douces courbes du monde.
Salut à ceux qui sont partis en tirant une porte pour la dernière fois, en laissant des maisons désertes, des lieux déserts, les uns après les autres, avec la dernière laissée derrière elle ne comprenant pas comment c’est arrivé et a désolé le village devant ses yeux, comment c’est arrivé et laissé ce monde un silence cadavre, avec tous ses organes en place, mais mort car il n’avait plus d’espoir.
Pensez à la dernière fois qu’un pot a été arrosé, qu’un plancher a été balayé, qu’une bouteille a été scellée, qu’un verre a été nettoyé, qu’une chaise a été tirée pour que quelqu’un s’assoie, qu’un jardin a été calmé, qu’une cigarette a fumé, pensez à la dernière fois, et toutes ces fois, vous les avez mis dans votre esprit sur ce que sont les maisons des monastères, et alors vous seul aurez le poids du lieu, qui est le poids des gens eux-mêmes, leur travail et leurs douleurs.
Et imaginez tout cela comme une scène dans laquelle votre propre vie se joue en attendant le jour où ces ruines deviendront un spectacle pour certains. Deuil pour les maîtres, qui ne savaient pas et heureusement n’ont jamais appris comment leur travail s’est terminé, comment leur fortune a été diminuée, comment leurs connaissances s’accumulaient jour après jour jusqu’à ce qu’elles deviennent incompréhensibles pour ceux qui n…..????
Pas parce qu’ils sont morts, mais parce qu’ils sont partis. Pour certains étrangers qui vont safari les allées, safari des animaux et des gens qui étaient et ne sont plus. Si vous voulez faire un vœu, faites-le dehors, sur les sentiers brisés, le dieu ici est engourdi, il les a tous vus partir sans pouvoir faire quoi que ce soit contre le temps.
Les monastères sont un village abandonné à la beauté rare et sauvage. La dernière maison du village a été abandonnée au milieu des années 1970. Les dégâts du temps qui sont imprimés sur tous les bâtiments de la colonie ne parviennent pas à effacer son architecture unique. Aujourd’hui (bien que, comme ça sonne, elle a été achetée par une certaine compagnie pour que la vie et les voix reviennent au village) » vit » dans le désert et seul en présence de la vie, l’ancienne église paroissiale Saint Joseph du ministre, qui appartient à l’église catholique de Tinos et fête deux fois cette année, le 19 mars, la fête de la Saint et du Jour de mai, avec référence « comme Saint Joseph le Travailleur ». Le prêtre en charge de l’Église est le prêtre respectif d’Agios Ioannis Komis Tinos «